Tibère (latin : Tiberius Caesar Divi Augusti Filius Augustus), né à Rome le 16 novembre 42 av. J.-C. et mort à Misène le 16 mars 37 ap. J.-C.
Il est le deuxième empereur romain de 14 à 37. Il appartient à la dynastie Julio-Claudienne.
C'est un descendant de la gens Claudia et il porte à la naissance le nom de Tiberius Claudius Nero.
Il est le deuxième empereur romain de 14 à 37. Il appartient à la dynastie Julio-Claudienne.
C'est un descendant de la gens Claudia et il porte à la naissance le nom de Tiberius Claudius Nero.
Durant sa jeunesse, Tibère se distingue par son talent militaire en conduisant avec succès de nombreuses campagnes militaires le long de la frontière septentrionale de l'Empire et en Illyrie, souvent aux côtés de son frère Drusus I, qui meurt en Germanie.
Après une période d'exil volontaire dans l'île de Rhodes, il retourne à Rome en 4 ap. J.-C. où il est adopté par Auguste et devient le dernier des successeurs potentiels de l'empereur, se nommant dorénavant Tiberius Iulius Caesar.
Il mène alors d'autres expéditions en Illyrie et en Germanie afin de remédier aux conséquences de la bataille de Teutobourg.
- L’Illyrie est un royaume des côtes de la rive orientale de l'Adriatique, correspondant à peu près à l'Ouest de la Croatie, de la Slovénie, de la Bosnie-Herzégovine, de l'Albanie et du Kosovo actuelles. Les Illyriens apparaissent vers le XXe siècle av. J.-C.. C'est un peuple de souche indo-européenne qui comprenait des Dalmates et des Pannoniens. Vers -1300, ils s'établissent sur les côtes nord et est de l'Adriatique.
- Aujourd'hui, les archéologues les associent à la culture de Hallstatt.
Dans le Nouveau Testament, Tibère n'est mentionné qu'une seule fois dans un chapitre de l'évangile selon Luc qui affirme que Jean le Baptiste a commencé sa prédication publique dans la quinzième année du règne de Tibère.
- Lc 3:1- L'an quinze du principat de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de Judée, Hérode tétrarque de Galilée, Philippe son frère tétrarque du pays d'Iturée et de Trachonitide, Lysanias tétrarque d'Abilène,
Les évangiles se réfèrent à Caesar ou à l'empereur, sans autre précision pour indiquer l'empereur romain régnant.
Les relations entre Tibère et la religion chrétienne ont fait l'objet d'une enquête historiographique : certaines hypothèses, soutenues par Tertullien, évoquent un prétendu message de Ponce Pilate à Tibère concernant la crucifixion de Jésus.
LETTRE I.
Comme il avait été promis à leurs pères que Dieu leur enverrait du ciel son saint qui serait à juste titre appelé leur roi, et qu’il leur avait promis de l’envoyer sur terre par une vierge ; et comme le Dieu des Hébreux l’avait envoyé en Judée lorsque j’en étais gouverneur, voyant qu’il avait rendu la vue aux aveugles, purifié les lépreux, guéri les paralytiques, chassé les démons des possédés, même ressuscité des morts, commandé aux vents, marché à pied sec sur les eaux de la mer, et fait plusieurs autres miracles, tout le peuple des Juifs disait qu’il était fils de Dieu ; mais les princes des Juifs prirent envie contre lui, s’en saisirent, me le livrèrent, et le chargèrent de fausses accusations, m’assurant qu’il était magicien, et qu’il agissait contre la loi.
Je crus que cela était ainsi, et l’ayant fait flageller, je le leur abandonnai pour en faire ce qu’ils voudraient.
Ils le crucifièrent, et mirent des gardes à son tombeau.
Mais comme mes soldats le gardaient, il ressuscita le troisième jour ; mais la méchanceté des Juifs en fut si irritée qu’ils donnèrent de l’argent aux gardes pour leur faire dire que ses disciples avaient enlevé son corps ; mais quoiqu’ils eussent reçu de l’argent, ils ne purent taire ce qui était arrivé : car ils attestèrent qu’ils l’avaient vu ressusciter, et que les Juifs leur avaient donné de l’argent.
C’est pourquoi je vous l’ai écrit, de peur que quelqu’un ne le rapporte autrement, et ne croie devoir ajouter foi aux mensonges des Juifs.
Aucun âge n’a certainement vu ni ne verra un homme si pieux et si sincère ; mais ce qu’il y a d’étonnant dans cet acharnement du peuple, et cet accord de tous les scribes et vieillards, c’est que leurs prophètes, ainsi que nos sibylles, ont prédit le crucifiement de cet interprète de la vérité, et les signes surnaturels qui ont paru, tandis qu’il était en croix, et qui ont fait craindre la ruine de l’univers, de l’aveu des philosophes.
Ses disciples, loin de démentir leur maître par leurs œuvres, et la continence de leur vie, font au contraire beaucoup de bien en son nom.
Si je n’avais pas craint la sédition du peuple qui était prête à éclater, peut-être ce gentilhomme vivrait encore parmi nous ; mais, suivant moins ma volonté que me laissant entraîner par la foi de votre grandeur, je n’ai pas résisté de toutes mes forces pour empêcher que le sang du juste, exempt de toute accusation, ne fût livré et répandu pour assouvir la cruelle méchanceté des hommes (comme les Écritures l’expliquent). Portez-vous bien. Le quatre des nones d’avril.
L'empereur aurait discuté de la question au Sénat et proposé la promulgation d'une loi interdisant la persécution des disciples de Jésus.
Nous ne savons absolument rien de l'attitude de l'empereur envers des chrétiens, aucune mesure officielle ne fut prise mais il est certain que les disciples de Jésus n'ont jamais été persécutés sous le règne de Tibère.
Tibère, qui est tolérant envers tous les cultes à l'exception de ceux chaldéens et juifs, n'a jamais eu confiance dans la religion alors qu'il se consacre à l'astrologie et aux prévisions du futur.
À ce propos Suétone écrit :
Les relations entre Tibère et la religion chrétienne ont fait l'objet d'une enquête historiographique : certaines hypothèses, soutenues par Tertullien, évoquent un prétendu message de Ponce Pilate à Tibère concernant la crucifixion de Jésus.
- Voltaire Œuvres complètes de Voltaire, tome 27 Garnier, (pp. 536-538).
LETTRE I.
ponce pilate salue claude
Il arriva dernièrement, et je l’ai moi-même prouvé, que les Juifs par envie se punirent, ainsi que leurs descendants, par une cruelle condamnation. Comme il avait été promis à leurs pères que Dieu leur enverrait du ciel son saint qui serait à juste titre appelé leur roi, et qu’il leur avait promis de l’envoyer sur terre par une vierge ; et comme le Dieu des Hébreux l’avait envoyé en Judée lorsque j’en étais gouverneur, voyant qu’il avait rendu la vue aux aveugles, purifié les lépreux, guéri les paralytiques, chassé les démons des possédés, même ressuscité des morts, commandé aux vents, marché à pied sec sur les eaux de la mer, et fait plusieurs autres miracles, tout le peuple des Juifs disait qu’il était fils de Dieu ; mais les princes des Juifs prirent envie contre lui, s’en saisirent, me le livrèrent, et le chargèrent de fausses accusations, m’assurant qu’il était magicien, et qu’il agissait contre la loi.
Je crus que cela était ainsi, et l’ayant fait flageller, je le leur abandonnai pour en faire ce qu’ils voudraient.
Ils le crucifièrent, et mirent des gardes à son tombeau.
Mais comme mes soldats le gardaient, il ressuscita le troisième jour ; mais la méchanceté des Juifs en fut si irritée qu’ils donnèrent de l’argent aux gardes pour leur faire dire que ses disciples avaient enlevé son corps ; mais quoiqu’ils eussent reçu de l’argent, ils ne purent taire ce qui était arrivé : car ils attestèrent qu’ils l’avaient vu ressusciter, et que les Juifs leur avaient donné de l’argent.
C’est pourquoi je vous l’ai écrit, de peur que quelqu’un ne le rapporte autrement, et ne croie devoir ajouter foi aux mensonges des Juifs.
LETTRE II.
pilate salue tibère césar.
Je vous ai nettement déclaré dans ma dernière lettre que, par le complot du peuple, Jésus-Christ avait enfin subi un cruel supplice, comme malgré moi, et sans que j’aie osé m’y opposer. Aucun âge n’a certainement vu ni ne verra un homme si pieux et si sincère ; mais ce qu’il y a d’étonnant dans cet acharnement du peuple, et cet accord de tous les scribes et vieillards, c’est que leurs prophètes, ainsi que nos sibylles, ont prédit le crucifiement de cet interprète de la vérité, et les signes surnaturels qui ont paru, tandis qu’il était en croix, et qui ont fait craindre la ruine de l’univers, de l’aveu des philosophes.
Ses disciples, loin de démentir leur maître par leurs œuvres, et la continence de leur vie, font au contraire beaucoup de bien en son nom.
Si je n’avais pas craint la sédition du peuple qui était prête à éclater, peut-être ce gentilhomme vivrait encore parmi nous ; mais, suivant moins ma volonté que me laissant entraîner par la foi de votre grandeur, je n’ai pas résisté de toutes mes forces pour empêcher que le sang du juste, exempt de toute accusation, ne fût livré et répandu pour assouvir la cruelle méchanceté des hommes (comme les Écritures l’expliquent). Portez-vous bien. Le quatre des nones d’avril.
L'empereur aurait discuté de la question au Sénat et proposé la promulgation d'une loi interdisant la persécution des disciples de Jésus.
Nous ne savons absolument rien de l'attitude de l'empereur envers des chrétiens, aucune mesure officielle ne fut prise mais il est certain que les disciples de Jésus n'ont jamais été persécutés sous le règne de Tibère.
Tibère, qui est tolérant envers tous les cultes à l'exception de ceux chaldéens et juifs, n'a jamais eu confiance dans la religion alors qu'il se consacre à l'astrologie et aux prévisions du futur.
À ce propos Suétone écrit :
« Il s'occupait d'autant moins des dieux et de la religion, qu'il s'était appliqué à l'astrologie et qu'il croyait au fatalisme. [...] »
— Suétone, Vie des douze Césars, Tibère, 69 (Trad. Désiré Nisard - 1855)
— Suétone, Vie des douze Césars, Tibère, 69 (Trad. Désiré Nisard - 1855)
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