mercredi 6 avril 2011

Evangile du Jeudi 07 Avril 2011;

Saint Jean 5. 31 - 47
Jn 5:31- Si je me rends témoignage à moi-même, mon témoignage n'est pas valable.
Jn 5:32- Un autre témoigne de moi, et je sais qu'il est valable le témoignage qu'il me rend.
Jn 5:33- Vous avez envoyé trouver Jean et il a rendu témoignage à la vérité.
Jn 5:34- Non que je relève du témoignage d'un homme ; si j'en parle, c'est pour votre salut.
Jn 5:35- Celui-là était la lampe qui brûle et qui luit, et vous avez voulu vous réjouir une heure à sa lumière.
Jn 5:36- Mais j'ai plus grand que le témoignage de Jean : les œuvres que le Père m'a donné à mener à bonne fin, ces œuvres mêmes que je fais me rendent témoignage que le Père m'envoie.
Jn 5:37- Et le Père qui m'a envoyé, lui, me rend témoignage. Vous n'avez jamais entendu sa voix, vous n'avez jamais vu sa face,
Jn 5:38- et sa parole, vous ne l'avez pas à demeure en vous, puisque vous ne croyez pas celui qu'il a envoyé.
Jn 5:39- Vous scrutez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui me rendent témoignage,
Jn 5:40- et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
Jn 5:41- De la gloire, je n'en reçois pas qui vienne des hommes ;
Jn 5:42- mais je vous connais : vous n'avez pas en vous l'amour de Dieu ;
Jn 5:43- je viens au nom de mon Père et vous ne m'accueillez pas ; qu'un autre vienne en son propre nom, celui-là, vous l'accueillerez.
Jn 5:44- Comment pouvez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique.
Jn 5:45- Ne pensez pas que je vous accuserai auprès du Père. Votre accusateur, c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espoir.
Jn 5:46- Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c'est de moi qu'il a écrit.
Jn 5:47- Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ? "

A l'adresse des religieux cette phrase est terrible, insultante, ces hommes qui sont chargés d'enseigner et de conduire le peuple de Dieu
Jean est venu il a été votre lumière d'un instant vous vous êtes réjouis et maintenant ou allez vous

Mais Jésus a  un plus grand témoignage que vous c'est celui de ses oeuvres qu'il a accompli au non de son Père
Les religieux se servent de Dieu pour conforter leur prestige et leur situation sociale
La leçon de Jésus est claire: la vraie connaissance ne peut être que dans l'amour de Dieu agissant en nous pat l'intermédiaire de l'Esprit Saint 


Dieu a pris l'initiative d'envoyer son fils pour le représenter sur terre mais nous ne pouvons le reconnaître qu'avec la lumière qu'il nous envoie

 Or ce qui résiste à l’action de la grâce et fait obstacle à cette reconnaissance salutaire, c’est la philautia, 

Selon Jean-Claude Larchet (Thérapeutique des maladies spirituelles) la philautie est considérée par beaucoup de Pères comme la source de tous les maux de l’âme, la mère de toutes les passions, et en premier lieu des trois passions génériques dont toutes les autres sont dérivées : gastrimargia, philargyria e kenodoxia. l’amour que nous nous portons à nous-mêmes, véritable idolâtrie de soi qui se trahit dans une quête insatiable de gloire humaine.

Dans notre aveuglement, nous pouvons même en arriver à objectiver Dieu, nous prévalant de la connaissance que nous prétendons avoir de Lui, pour accroître notre prestige devant les hommes. Jésus nous avertit clairement : il est impossible de croire - et donc d’être sauvé - aussi longtemps que nous cherchons la gloire qui vient des hommes et non celle qui vient de Dieu seul.

La question que nous pose l'évangile de ce jour est très claire : mon désir de connaître le Seigneur est-il vraiment désintéressé et sincère ? 

Ou bien ai-je conditionné l’action de l’Esprit de vérité, de manière à ne garder de la Révélation que ce qui me convient ou ce qui peut me servir ?

« Seigneur, tu n’ouvres ton Royaume qu’à ceux dont le cœur est doux et humble, à l’image de ton Fils bien-aimé. Purifie mon cœur du veau d’or de la vaine gloire, que je ne sois pas exclu par ma folie, de l’héritage que tu m’as préparé auprès de toi. »