Le mot Nativité signifie « naissance ». Il s'emploie pour désigner la naissance de personnalités Eminentes et Saintes et par excellence, en pays chrétien, pour celle de Jésus-Christ.
La naissance de sa mère, la Vierge
Marie , est habituellement appelée « Nativité de la Vierge Marie » (célébrée le
8 septembre)
Naissance de
Marie, la Sainte qui engendra Dieu, très glorieuse Mère de Jésus-Christ
Les évangélistes ne nous disent pas où
est née Marie.
Nous avons seulement qu'elle était parente
d'Elisabeth qui habitait en Judée.
Il n'est donc pas impossible qu'elle
soit elle-même originaire de Jérusalem comme le veut une antique tradition dont
on trouve trace dans l'évangile apocryphe de Jacques, qui nous parle des parents
de la Vierge, Joachim et Anne
Il existait également et très
anciennement, à Jérusalem, une maison appellée "la Maison d'Anne."Près de cette
maison fut érigée une église dont la dédicace eut lieu un 8
septembre.
L'anniversaire de cette dédicace fut
commémorée chaque année.
La fête s'étendit à Constantinople au 5ème
siècle puis en Occident.
Plus tard, on lui adjoignit la fête de
sa conception, neuf mois auparavant d'où le 8 décembre.
La Nativité de Marie est une des
grandes fêtes de l'année liturgique byzantine car elle inaugure l'économie du
salut et l'inscription du Verbe de Dieu dans l'histoire des
hommes.
Proévangile de Jacques
(document apocryphe)
1. Dans les histoires des douze tribus
d'Israël, on dit que Joachim était un homme comblé de richesses, mais qu'il
apportait des offrandes doubles, en disant : " Ce que je donne en excédent sera
pour tous ; je l'offre en expiation de mes péchés, pour que le Seigneur me soit
propice.
"Étant arrivé le jour solennel du
Seigneur où les fils d'Israël apportaient leurs offrandes, Ruben se dressa
devant Joachim et lui dit : Il ne t'est pas permis d'être le premier à déposer
tes offrandes, car tu n'as pas engendré en Israël" .
Et Joachim fut comblé de tristesse, et
il alla consulter les documents des douze tribus du peuple, disant : Je verrai
dans les documents des douze tribus d'Israël si j'ai été seul à n'avoir pas
engendré en Israël .
Il chercha et trouva que tous les
justes avaient engendré de la postérité en Israël. Mais il se souvint aussi du
patriarche Abraham, et qu'en ses derniers jours Dieu lui avait donné un fils,
Isaac.
Alors, comblé de tristesse, Joachim ne
se présenta point devant sa femme, mais il se rendit au désert ; il y planta sa
tente et jeûna quarante jours et quarante nuits, se disant à lui-même :
Je ne descendrai ni manger ni boire avant que le
Seigneur mon Dieu m'ait visité, et la prière sera ma nourriture et ma
boisson.
2. Cependant sa femme Anne pleurait,
ayant deux raisons de gémir. Je me désolerai sur mon veuvage, disait-elle ; je
me désolerai sur ma stérilité.
Étant arrivé le jour solennel du
Seigneur, Judith, sa servante, lui dit : Jusques à quand auras-tu l'âme abattue
? Voici le jour solennel du Seigneur ; tu n'as pas le droit de pleurer. Mais
prends ce serre-tête que m'a donné mon ancienne maîtresse ; je ne puis m'en
orner car je suis serve et il porte le signe de la race royale
Anne répondit : Eloigne-toi ; je ne ferai rien de tel, car le Seigneur m'a comblée d'humiliations. Sans doute est-ce un méchant qui t'a donné ce bandeau et tu essaies de me faire complice de ta faute .
Mais Judith répartit : Quel mal
pourrais-je te vouloir pire que celui que tu as, puisque le Seigneur a clos ton
sein, afin qu'il n'engendre pas de postérité en Israël !
Alors, au comble de l'affliction, Anne
ôta ses habits de deuil, elle se lava la tête, revêtit ses habits de noce, et,
vers la neuvième heure, descendit se promener au jardin. Elle vit un laurier,
s'assit sous ses branches et se mit à invoquer le Tout-Puissant : Dieu de mes
pères, bénis-moi, exauce ma supplication, comme tu as béni Sarah dans ses
entrailles et lui as donné son fils Isaac.
3. Et levant les yeux vers le ciel, elle vit dans le laurier un nid de passereaux, et elle se reprit à gémir, se disant pour elle-même :Pitié de moi ! qui donc m'a engendrée, quelles entrailles m'ont enfantée, pour que je sois devenue maudite parmi les fils d'Israël, que je doive être chassée avec outrage du Temple du Seigneur ?
3. Et levant les yeux vers le ciel, elle vit dans le laurier un nid de passereaux, et elle se reprit à gémir, se disant pour elle-même :Pitié de moi ! qui donc m'a engendrée, quelles entrailles m'ont enfantée, pour que je sois devenue maudite parmi les fils d'Israël, que je doive être chassée avec outrage du Temple du Seigneur ?
Pitié de moi ! à quoi donc ressemblé-je
? Pas même aux petits oiseaux du ciel , car les oiseaux du ciel sont féconds
devant vous, Seigneur.
Pitié de moi ! à quoi donc ressemblé-je
? Pas même aux bêtes sauvages de la terre, car les bêtes sauvages de la terre
sont fécondes devant vous, Seigneur.Pitié de moi ! à quoi donc ressemblé-je ?
Pas même à ces eaux que voilà, car ces eaux sont fécondes devant vous, Seigneur.
Pitié de moi ! à quoi donc ressemblé-je
? Pas même à cette terre que voilà, car cette terre porte des fruits en leur
temps, et elle vous bénit, Seigneur !
4. Or voici qu'un ange du Seigneur apparut et lui dit : Anne, Anne, le Seigneur a entendu ta plainte. Tu concevras, tu engendreras, et l'on parlera de ta progéniture par toute la terre . Anne répondit : Aussi vrai que vit le Seigneur mon Dieu, si j'enfante soit un fils, soit une fille, je le consacrerai au Seigneur mon Dieu
Alors deux anges arrivèrent auprès d'elle, lui disant : Voici que Joachim, ton homme, s'en vient vers toi avec ses troupeaux, car un ange du Seigneur est descendu à lui et lui a dit : - Joachim, Joachim, le Seigneur a entendu ta plainte. Descends d'ici, car voici que ta femme Anne va concevoir dans ses entrailles, qu'il le serve tous les jours de sa vie !
Et Joachim descendit. Il appela ses
bergers et leur dit : Apportez-moi dix agneaux sans tache et parfaits ; ils
seront pour le Seigneur mon Dieu. Apportez-moi aussi douze des veaux les plus
tendres ; ils seront pour les prêtres et le Conseil des Anciens. Et cent
chevreaux seront pour tout le peuple .
Et voici que Joachim
arriva avec ses troupeaux. Anne, qui se trouvait debout sur le seuil, le vit
venir, courut à lui et s'accrochant à son cou, lui dit : Maintenant, je sais que
le Seigneur Dieu m'a comblée de bénédictions, car j'étais comme veuve et je ne
le suis plus; j'étais stérile et mes entrailles vont concevoir. Et ce fut le
premier soir que Joachim reposa dans sa
maison.
5. Le lendemain, il vint
présenter ses offrandes, se disant en lui-même : Si le Seigneur Dieu m'est
propice, il m'accordera de voir le disque d'or du prêtre
Il présenta donc ses offrandes, et fixa
ses regards sur le disque du prêtre, lorsque celui-ci monta à l'autel, et il sut
ainsi qu'il n'y avait aucune faute en lui. Et Joachim dit alors : Maintenant, je
sais que le Seigneur m'est propice et que mes péchés sont effacés ! Il descendit
donc du temple du Seigneur, justifié, et il retourna dans sa
maison.
Or les mois d'Anne s'accomplissaient,
et, au neuvième, elle enfanta. Et elle demanda à la sage-femme : "Qu'ai-je mis au monde ?" Celle-ci répondit :
"Une fille." Et Anne reprit :
"Elle a été glorifiée en ce jour, mon âme
!" et elle coucha l'enfant.
Puis les jours d'usage étant accomplis,
elle se releva, se lava, donna le sein à son enfant et l'appela Marie