Le Protévangile de Jacques est un évangile de l'enfance placé sous l'autorité de Jacques, soit Jacques le Majeur , soit, le plus souvent, Jacques le Mineur.
Protévangile signifie « qui se situe au commencement de » ou « qui est immédiatement antérieur à » l'Évangile ; ce nom a été donné par l'érudit français Guillaume Postel qui en a fait une traduction latine, car il porte sur des événements antérieurs à ceux qui sont relatés dans les Évangiles canoniques.
- Guillaume Postel, né le 25 mars dans le village de la Dolerie à Barenton (Manche) et mort le 6 septembre 1581 à Paris, est un orientaliste français de confession catholique. Esprit universel et cosmopolite, Postel est le représentant français le plus caractéristique de la kabbale chrétienne.
Le titre original était Nativité de Marie.
Il en existe des versions en grec , arménien , ..... .
Il en existe des versions en grec , arménien , ..... .
6.1. De jour en jour, l'enfant se fortifiait. Quand elle eut six mois, sa mère la mit par terre, pour voir si elle tenait debout. Or l'enfant fit sept pas, puis revint se blottir auprès de sa mère. Celle-ci la souleva, disant : « Aussi vrai que vit le Seigneur mon Dieu, tu ne marcheras pas sur cette terre, que je ne t'ai menée au temple du Seigneur. » Et elle apprêta un sanctuaire dans sa chambre et elle ne laissait jamais sa fille toucher à rien de profane ou d'impur. Et elle invita les filles des Hébreux, qui étaient sans tache, et celles-ci la divertissaient.
6.2. Quand l'enfant eut un an, Joachim donna un grand festin où il convia les grands prêtres, les prêtres, les scribes, les Anciens et tout le peuple d'Israël. Il présenta l'enfant aux prêtres qui la bénirent : « Dieu de nos pères, disaient-ils, bénis cette enfant, et donne-lui un nom, illustre à jamais, dans toutes les générations. » Et tout le peuple s'écria : « Qu'il en soit ainsi ! Amen ! » Et ils la présentèrent aux grands-prêtres, et ceux-ci la bénirent, disant :« Dieu des hauteurs, abaisse ton regard sur cette petite fille et bénis-la d'une bénédiction suprême, qui surpasse toute bénédiction. »
6.3. Et sa mère l'emporta dans le sanctuaire de sa chambre et elle lui donna le sein.
Anne éleva un chant au Seigneur Dieu : « Je chanterai un cantique sacré au Seigneur mon Dieu, parce qu'il m'a visitée et m'a enlevé l'outrage de mes ennemis. Et le Seigneur mon Dieu m'a donné un fruit de sa justice, unique et considérable devant sa face. Qui annoncera aux fils de Ruben qu'Anne donne le sein ? Ecoutez, écoutez, ô les douze tribus d'Israël : Anne donne le sein ! »
Et elle reposa l'enfant dans le sanctuaire de sa chambre, sortit et servit ses hôtes.
Quand le banquet fut achevé, ils descendirent joyeux et ils glorifièrent le Dieu d'Israël.
7.1. Les mois se succédèrent : l'enfant atteignit deux ans. Joachim dit : « Menons-la au temple du Seigneur, pour accomplir la promesse que nous avons faite. Sinon le Maître s'irriterait contre nous et rejetterait notre offrande. » Mais Anne répondit : « Attendons sa troisième année, de peur qu'elle ne réclame son père ou sa mère. » Joachim opina : « Attendons. »
7.2. L'enfant eut trois ans. Joachim dit : « Appelons les filles des Hébreux, celles qui sont sans tache. Que chacune prenne un flambeau et le tienne allumé : ainsi, Marie ne se retournera pas et son coeur ne sera pas retenu captif hors du temple du Seigneur. » L'ordre fut suivi, et elles montèrent au temple du Seigneur. Et le prêtre accueillit l'enfant et l'ayant embrassée, il la bénit et dit : « Le Seigneur Dieu a exalté ton nom parmi toutes les générations. En toi, au dernier des jours, le Seigneur manifestera la rédemption aux fils d'Israël. »
7.3. Et il la fit asseoir sur le troisième degré de l'autel. Et le Seigneur Dieu répandit sa grâce sur elle. Et ses pieds esquissèrent une danse et toute la maison d'Israël l'aima.
8.1. Ses parents descendirent, émerveillés, louant et glorifiant le Dieu souverain qui ne les avait pas dédaignés. Et Marie demeurait dans le temple du Seigneur, telle une colombe, et elle recevait sa nourriture de la main d'un ange.
Sa forme initiale est datée du IIe siècle et a été composée en Égypte ou, en Palestine.
Le texte reçu laisse entendre qu'il a été composé ou, plutôt, révisé par un païen assez peu au fait des coutumes juives, avec de fortes tendances gnostiques.
Le texte reçu laisse entendre qu'il a été composé ou, plutôt, révisé par un païen assez peu au fait des coutumes juives, avec de fortes tendances gnostiques.
- Le gnosticisme est un terme forgé par les Pères de l'Église pour désigner une frange hétéroclite d'hérésiarques (c'est-à-dire, selon les Pères, non-conformes au dogme) qui apparaît dès les débuts de l'ère chrétienne ; néanmoins, il est possible que certains d'entre ces groupes aient revendiqué le terme.
Clément d'Alexandrie et Origène y font allusion, mais sous une forme différente (notamment en ce qui concerne le martyre de Zacharie père de Jean, à la fin du récit) que le texte connu ultérieurement.
- Clément d'Alexandrie, considéré comme un Père de l'Église, est né à Athènes vers 150 et mort en Asie Mineure vers 220 .
- Origène est un Père de l'Église , né à Alexandrie v.185 et mort à Tyr vers.254 .
Le Décret de Gélase le condamne comme apocryphe, mais il est resté en faveur dans la chrétienté orientale et il a eu une grande influence sur l'iconographie.
- Gélase Ier, 49e pape . Son règne dure à peine 4 ans mais sa contribution aux rapports entre Église et État et au concept même de papauté est décisive. Fêté le 21 novembre.
La virginité perpétuelle de Marie (« toujours vierge ») est une doctrine commune aux catholiques et aux orthodoxes, proclamée pendant le IIIe concile de Constantinople . Il a été établi d'après le protévangile de Jacques.
Les musumna croit auusi en la virginité perpetuelle de Marie
Les musumna croit auusi en la virginité perpetuelle de Marie
La mention des « frères et soeurs de Jésus » dans différents passages du Nouveau Testament (Marc 3:31-32 ou Marc 6:3) est, de ce fait, loin d'être comprise de la même façon par tous les Chrétiens.
La définition de la parenté étant différente de celle que nous connaissons.
La constitution dogmatique Lumen gentium, adoptée par le concile de Vatican II (propre aux catholiques) déclare ainsi :
- « Cette union [de Marie et de Jésus] se manifeste ensuite à la nativité, lorsque la Mère de Dieu, toute joyeuse, montra aux bergers et aux Mages son Fils premier-né, lui qui n'a pas lésé sa virginité, mais l'a consacrée. »
Le texte raconte que l'enfant d'Anne Anne et Joachim, qui sera Marie, fut consacrée au Seigneur par un voeu de sa mère, puis que Joseph, déjà vieux, veuf et ayant des fils, fut choisi pour prendre la jeune fille sous sa garde, puis comment celle-ci tomba enceinte sans qu'elle ait perdu sa virginité et mit au monde Jésus .