Saint Épiphane de Salamine (Sanctus Epiphanius Constantiensis) ou Épiphane de Chypre (vers 315 - 403) était un Père de l'Église.
Saint Épiphane de Salamine est surtout connu pour sa défense de l'Église et sa traque des hérétiques lors de la période troublée qui suivit le Ier concile de Nicée.
- Le premier concile œcuménique se tint à Nicée (en turc İznik, Turquie actuelle), du 20 mai au 19 juin 325.
Épiphane est Juif hellénisant, converti, originaire de Palestine.
Il fut évêque de Salamine dans l'île de Chypre durant trente-six ans.
Parmi ses nombreux écrits, son "Panarion" reste indispensable aux historiens de l'Église.
- Œuvre de l’hérésiologie chrétienne primitive, le Panarion (en grec : Πανάριον, "trousse à médecine"), aussi connu sous le nom latin de Adversus Haereses (Contre les hérésies), est le plus important ouvrage d’Épiphane de Salamine (mort en 403).
- Épiphane commence à l’écrire en 374 ou 375, et l’achève trois ans plus tard : c’est un traité sur les hérésies, un ensemble de "remèdes contre le poison de l’hérésie", d’après le titre. Il traite de 80 hérésies, parfois organisées en sectes ou en groupes philosophiques, de l’époque d’Adam à la fin du IVe siècle, en détaillant leur histoire et en réfutant leurs croyances. C'est pour une large part une suite à l’Ancoratus.
C'est un polémiste plein d'aigreur, jamais de bonne humeur et, avec cela, mauvais rédacteur. Et tout cela ne l'empêcha pas d'être considéré comme un saint.
Nous sommes beaucoup dans ce cas; alors courage, ne désespérons pas .............
- À Salamine dans l’île de Chypre, en 403, saint Épiphane, évêque. D’une grande érudition en tout genre et connaissant admirablement les saintes Écritures, il ne fut pas moins admirable par la sainteté de sa vie, son zèle pour la foi catholique, sa libéralité envers les pauvres et le don de faire des miracles.
Il est un saint de l'Église orthodoxe et de l'Église catholique romaine, et est fêté le 12 mai.
Que nous dit Épiphane sur la Vierge Marie
Par la Vierge Marie, la paix céleste fut donnée au monde.
Significative est la question d'Epiphane : « Quand et à quelle époque a-t-on
jamais osé prononcer le nom de Marie sans tout de suite vous ajouter, si on est
interrogé, "la Vierge?" »
Dire « Marie la Vierge » équivaut à dire
qu'en Jésus-Christ, Dieu est vraiment avec nous et l'un de nous.
C'est la Vierge Marie qui nous a donné Jésus, source de miséricorde, et qui,
en vertu des mérites de son Fils, nous en ensuite obtenu toutes les grâces que
Dieu nous accorde: "Par vous, lui dit saint Épiphane, la paix céleste a été
donnée au monde"
Épiphane défend le juste culte marial contre les excès de son
temps.
Contre les Colliridiani, Epiphane explique que Marie doit recevoir un culte,
mais pas une adoration.
« La Vierge est certainement vierge et digne d'honneur ; cependant,
elle n'a
pas été donnée aux hommes pour être adorée.
Au contraire, elle-même est
adoratrice de Celui qui,
selon la chair,
est né d'elle,
mais qui était descendu
du Ciel et
du sein du Père divin. »
Et contre les féministes, qui, comme dans l'actuelle église anglicane,
voulaient le sacerdoce ministériel, il explique que :
« Si telle était la volonté
de Dieu, la fonction sacerdotale aurait été confiée d'abord à Marie, avant toute
autre femme, parce qu'elle avait été digne de porter en son sein le Roi de
l'univers.»
Dans une lettre adressée aux chrétiens de l'Arabie en 377, il pose la
question théologique de la mort de Marie.
« En effet l'Écriture se situe au-dessus de l'esprit humain et elle a laissé
dans l'incertitude l'événement par respect envers cette vierge incomparable,
pour couper court à toute pensée vulgaire et charnelle dans son égard. Nous
ignorons si elle est morte ou si elle a été enterrée. »
Épiphane était palestinien, il n'est pas possible qu'il ignorât toute la
littérature apocryphe mais pour lui, elle n'a pas de valeur.
j'aime et savoure la réponse de ce Père de l'église Epiphane de Salamine aux féministes de son époque à propos de la fonction sacerdotale...
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