mardi 11 décembre 2012

Saint Corentin


Saint Corentin fut selon la tradition le premier évêque de Quimper.
La ville de Quimper est une étape du pèlerinage médiéval des sept saints de Bretagne continentale appelé Tro Breizh (Tour de Bretagne).
 
Il fut l’un des sept saints fondateurs de Bretagne continentale.
 
Saint Coretin fait partie des "Sept-Saints" qui évangélisèrent la Bretagne et qui ont nom: saint Tugdual de Tréguier, saint Paterne de Vannes, saint Samson de Dol, saint Pol de Léon, saint Malo et saint Brieuc.

Il a assuré l'implantation de l'Église en Cornouailles.
 
Il participa au concile d'Angers en 453. Mais il est le seul des sept à ne pas avoir une localité pour conserver sa pieuse mémoire en Bretagne
  • Sous l'Ancien Régime, la ville est communément appelée Quimper-Corentin, en référence à saint Corentin, son premier évêque. Ce qualificatif permet à l'époque de la différencier des autres localités bretonnes portant le nom de Kemper, notamment les communes qui s'appellent aujourd'hui, en français, Quimperlé, Quemperven et Quemper-Guézennec. C'est à Quimper-Corentin que Jean de La Fontaine place sa fable du Charretier embourbé

Dès le 7ème siècle, Saint Corentin jouissait d'une grande réputation.
 
Avant 1789, il était célébré, le 12 décembre, jour de sa naissance, lors d'une "fête à neuf leçons" dans presque  toute la Bretagne.
 
Il est en général représenté prêchant, avec une crosse, une mitre et à ses pieds un poisson.

Le poisson commémore les nombreux miracles attribués à saint Corentin. L'évêque de Quimper vécut à la fin du 5ème ou au début du 6ème siècle.

Il fut contemporain de Gradlon, roi de Cornouaille.
 
Il naquit vers l'an 440 et fut prêtre puis ermite à Plomodiern vers 490.

Sa rencontre avec Gradlon eut lieu vers 495 ; à cette date, il rendit visite à l'ermite Primel.

Il fut ordonné évêque vers 500 et mourut vers 550. Une basilique en son honneur fut érigée à Quimper entre 840 et 845.

La chanson d'Aiquin l'évoque également
  • Le roman d'Aiquin ou chanson d'Aiquin est l'unique chanson de geste écrite en Bretagne. Son texte nous est connu grâce à une copie du XVe siècle.
  • Épopée en vers, la chanson d'Aiquin, après avoir évoqué la présence des Vikings (ou Normands) et de leur roi Aiquin (ou Incon) « de nort pays » dans la région d'Alet ainsi que dans l'estuaire de la Loire, présente les différents épisodes de la lutte de Charlemagne et de l'archevêque de Dol Ysoré (avatar de Wicohen, historiquement attesté au Xe siècle[réf. nécessaire]) pour les en chasser et de leur poursuite par le duc Naimes (probablement Nominoe) à travers toute l'Armorique. L'auteur présente à tort les Vikings comme des « Sarrazins », erreur due sans doute au fait que ce texte a été rédigé fin XIIe siècle ou peut-être début XIIIe sièclesoit environ trois siècles après les faits et que la seule copie parvenue, qui correspond à une copie très altérée et tronquée du texte original, date du XVe siècle. Elle a été trouvée dans les ruines du monastère franciscain de l'île de Cézembre près de Saint-Malo. Le texte évoque aussi saint Servan ainsi que saint Corentin.
D’après Albert le Grand il devint ermite à Plomodiern, au pied du Ménez-Hom, où sa grande piété faisait déjà des miracles.
  • Le Ménez-Hom est une montagne située en Bretagne, dans le département du Finistère, en pays de Cornouaille, entre l'Aulne et le Porzay, sur le territoire des communes de Plomodiern, Saint Nic, Trégarvan et Dinéault où elle culmine. Culminant à 330 mètres, elle domine la rade de Brest et la baie de Douarnenez, et termine la chaîne des Montagnes Noires. Le site a été classé patrimoine naturel en 2004 pour sa faune et sa flore.
 
Sa légende lui attribue, près de son ermitage, un poisson miraculeux dont il coupait chaque jour, pour se nourrir, un morceau qui repoussait.
 
Peut-être est-ce une allusion au poisson qui symbolisait les chrétiens au début du christianisme, le mot grec "ichtus" voulant dire "poisson".
 
Or le signe du "poisson" et le mot "ichtus" (ΙΧΘΥΣ), qui est un acronyme en grec pour "Iesous CHristos THeou Yios Sotèr" ("Jésus le Christ, fils de Dieu, le Sauveur") étaient des symboles pour les premiers chrétiens et leur permettaient de se reconnaître sans subir les persécutions des romains.

Le fait donc que le morceau du poisson repousse symboliserait sa piété grandissant chaque jour.
 
Saint Guénolé, fondateur de l’abbaye de Landévennec et Saint Tudy, auraient été ses contemporains et ses disciples.

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