Noël n'était pas encore là, c'était une nuit froide, le monde s'était endormi, la solitude régnait en moi, le clochard oublié de la ville.
Mes vieux brodequins avaient quitté mes pieds et mes chaussettes trouées et puantes s'étalaient à l'air
En regardant mes vieux brodequins je pensais au Noël de mon enfance.
Mais Noël existait-il encore ?
Cette joie et cette ferveur familiale avaient disparu en moi, j'étais seul oublié du monde et moi j'avais oublié le monde
Blottit dans ma vielle couverture, je me réchauffais le coeur en ressassant mes souvenirs d'enfance et dans un songe je dégustais bonbons, gâteaux et friandises sans oublier cette bonne orange que papa et maman avait achetée avec leurs maigres économies
Blottit dans ma vielle couverture, je me réchauffais le coeur en ressassant mes souvenirs d'enfance et dans un songe je dégustais bonbons, gâteaux et friandises sans oublier cette bonne orange que papa et maman avait achetée avec leurs maigres économies
Le vent sifflait nonchalamment dans mes oreilles, la brise me glaçait le visage et pourtant je ne me sentais pas malheureux
La lune promenait son regard lointain comme pour apprivoiser les étoiles.
Dans le ciel l'amour régnait et un brun de nuage faisait des clins d'oeil au monde des cieux
Dans le ciel l'amour régnait et un brun de nuage faisait des clins d'oeil au monde des cieux
Et lorsque que la somnolence me prit, dans le doux rêve de l'abandonné une renne parue devant, moi tirant un lourd traîneau rempli de si belles et bonnes choses que le monde me semblait ailleurs.
Dans mon coeur la vie s'emballait pour diversifier mes rêves, je n'étais plus sur cette terre que je maudissais si souvent et le père Noël me chantait les refrains de mon enfance un seul revenait sans cesse
MON BEAU SAPIN
Mon beau sapin, roi des forêts
Que j'aime ta verdure
Quand par l'hiver, bois et guérets
Sont dépouillés de leurs attraits
Mon beau sapin, roi des forêts
Tu gardes ta parure
Toi que Noël planta chez nous
Au saint Anniversaire
Joli sapin, comme ils sont doux,
Et tes bonbons, et tes joujoux
Toi que Noël planta chez nous
Par les mains de ma mère
Mon beau sapin, roi des forêts
Que j'aime ta verdure
Quand par l'hiver, bois et guérets
Sont dépouillés de leurs attraits
Mon beau sapin, roi des forêts
Tu gardes ta parure
Toi que Noël planta chez nous
Au saint Anniversaire
Joli sapin, comme ils sont doux,
Et tes bonbons, et tes joujoux
Toi que Noël planta chez nous
Par les mains de ma mère
Le sapin étincelait de lumières, des cadeaux très minces volaient au vent et faisait scintiller les reflets de l'arc en ciel.
Un doux vent me gifla le visage d'un douce caresse et la vie nouvelle s'entrouvrit comme pour me dire:
"Je t'aime toi l'oublié de la vie, ne regarde le monde qui semble t'abandonner mais crie à ce monde l'amour pour l'éternité."
Alors dans un nouveau songe je me mis à danser dans la joie de la lumière.
Comme un fou du Roi je dansais, je riais, j'étais au comble de la joie et celle-ci m'envahissait le coeur du plus bel amour que j'avais connu , l'amour des êtres humains pour les êtres humains
En un instant le monde était devenu beau, mes vieux brodequins ressemblaient aux chaussures du dimanche de mon enfance, mes vielles chaussettes trouées étaient devenues belles, odorantes et réchauffantes
En un instant le monde était devenu beau, mes vieux brodequins ressemblaient aux chaussures du dimanche de mon enfance, mes vielles chaussettes trouées étaient devenues belles, odorantes et réchauffantes
Ma vielle couverture était pour moi une parure de roi
En un instant une vision m'apparut, elle commençait par un bruit silencieux, comme furtif,un homme descendait vers moi et je pus reconnaître le Père Noël
Ces habits rouges, sa grande barbe blanche illuminaient ses yeux d'un regard paternel et souverain.
Il entrouvrît sa hotte et me fit choisir un présent
Moi l'oubli du monde, ma vie était terminé et je n'avais plus besoin de rien
IL LE COMPRIT ET ME SOURIAIT,
SON REGARD S'OUVRIT POUR ÊTRE LUMIÈRE
La lumière que je recherchais pénétrait en mon coeur et le bonheur s'installait dans une grande jouvence
Alors je reconnu cet inconnu que je croyais le Père Noël, il s'appelait Jésus de Nazareth
Et à cet instant je sus que jamais plus je ne souffrirais de la solitude
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