dimanche 16 septembre 2012

Liberté, Égalité, Fraternité


Liberté, Égalité, Fraternité



est la devise  de la République Française
 

 
ainsi que celle de la République d'Haïti 


Cette devise puise ses origines dans la Révolution française, au cours de laquelle elle fut une formule parmi d'autres, elle n'est adoptée officiellement en France  qu'à la fin du XIXe siècle , par la Troisième République

Ces termes figurent  dans la devise  de la France , mise en place par la constitution de 1848

En présence de Dieu et au nom du Peuple français, l'Assemblée nationale proclame :


I. - La France s'est constituée en République. En adoptant cette forme définitive de gouvernement, elle s'est proposée pour but de marcher plus librement dans la voie du progrès et de la civilisation, d'assurer une répartition de plus en plus équitable des charges et des avantages de la société, d'augmenter l'aisance de chacun par la réduction graduée des dépenses publiques et des impôts, et de faire parvenir tous les citoyens, sans nouvelle commotion, par l'action successive et constante des institutions et des lois, à un degré toujours plus élevé de moralité, de lumières et de bien-être.
 
II. - La République française est démocratique, une et indivisible.
 
III. - Elle reconnaît des droits et des devoirs antérieurs et supérieurs aux lois positives.

IV. - Elle a pour principe la Liberté, l'Egalité et la Fraternité.

 
Elle a pour base la Famille,
le Travail,
la Propriété,
l'Ordre public.
 
 
V. - Elle respecte les nationalités étrangères, comme elle entend faire respecter la sienne ; n'entreprend aucune guerre dans des vues de conquête, et n'emploie jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple.
 
 
VI. - Des devoirs réciproques obligent les citoyens envers la République, et la République envers les citoyens.

VII. - Les citoyens doivent aimer la Patrie, servir la République, la défendre au prix de leur vie, participer aux charges de l'État en proportion de leur fortune ; ils doivent s'assurer, par le travail, des moyens d'existence, et, par la prévoyance, des ressources pour l'avenir ; ils doivent concourir au bien-être commun en s'entraidant fraternellement les uns les autres, et à l'ordre général en observant les lois morales et les lois écrites qui régissent la société, la famille et l'individu.
 
VIII. - La République doit protéger le citoyen dans sa personne, sa famille, sa religion, sa propriété, son travail, et mettre à la portée de chacun l'instruction indispensable à tous les hommes ; elle doit, par une assistance fraternelle, assurer l'existence des citoyens nécessiteux, soit en leur procurant du travail dans les limites de ses ressources, soit en donnant, à défaut de la famille, des secours à ceux qui sont hors d'état de travailler. - En vue de l'accomplissement de tous ces devoirs, et pour la garantie de tous ces droits, l'Assemblée nationale, fidèle aux traditions des grandes Assemblées qui ont inauguré la Révolution française, décrète, ainsi qu'il suit, la Constitution de la République.

La Liberté
De façon générale, la liberté est un concept qui désigne la possibilité d'action ou de mouvement sans contrainte
 
En philosophie, en sociologie et dans les jargons politique et juridique, la liberté est une notion très importante, qui évoque l'aptitude des individus à exercer leur volonté avec, selon l'orientation politique des discours tenus, des nuances dont chacune n'en épuise pas le sens intégral:
 
Négativement :
absence de soumission  de servitude
de contrainte
qu'elles soient exercées par d'autres individus (comme pour l'esclavage )
ou par la société (c'est-à-dire par la Loi ).
 
Positivement :
autonomie
et la spontanéité du sujet rationnel ;
les comportements humains volontaires  se fondent sur la liberté et sont qualifiés de libres.
 
Relativement :
selon différents adages, la « liberté de faire tout ce qui n'est pas interdit »
la « liberté de dire ou de faire ce qui n'est pas contraire à l'ordre public
ou à la morale publique »
ou encore « La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres » ,
ou parfois reformulé positivement,
 
« La liberté des uns commence là où elle confirme celle des autres ».

L'égalité désigne un rapport  de mesures semblables entre deux éléments  distincts en fonction d'une ou plusieurs propriétés .
 
Le sens semble se préciser au XVe siècle  par la « relation entre deux choses ne présentant aucune différence de grandeur, de qualité »

La question de l'égalité entre les hommes est objet d'approches philosophiques différentes. On retrouve l'égalité proclamée dans la devise  de la République française
 
Égalité en droit

Égalité devant la loi

Égalité sociale

Égalité des chances

Égalité des races

Égalité des genres

Égalité entre les hommes et les femmes
 

La fraternité ou l'amitié fraternelle est au sens premier du terme l'expression du lien moral qui unit une fratrie
 
Par extension, cette notion désigne un lien de solidarité et d'amitié à d'autres niveaux : on peut parler de fraternité à l'échelon d'une association ou d'un groupe (par exemple : fraternité qui unit ceux qui luttent pour la même cause, fraternité d'armes qui unit des combattants, fraternité scoute ...).

Au sens le plus large, la fraternité universelle qui s'exprime notamment dans des idéaux comme:

l'universalisme
l'oecuménisme
le cosmopolitisme
l'internationalisme
le christianisme ,
etc...-

fait résonner l'idée que tous les hommes sont frères et devraient se comporter comme tels, les uns vis-à-vis des autres.
 
Les manifestations amicales, associatives, festives, sportives, religieuses ou caritatives sont autant d'occasions et de lieux pour exprimer cette fraternité.
 
Le concept de fraternité entre les hommes est largement évoqué.
 
 La morale stoïcienne  s'en fait l'écho de façon précoce :
  • Le stoïcisme est une école philosophique de la Grèce antique, fondée par Zénon de Cition en 301 av. J.-C. C'est par la suite un courant philosophique hellénistique qui a traversé les siècles, subi des transformations (notamment avec Chrysippe en Grèce et à Rome avec Cicéron, Sénèque, Épictète, Marc Aurèle), puis exercé diverses influences, allant de la période classique en Europe (en particulier au XVIIe siècle, chez René Descartes) jusqu'à nos jours.

Cette philosophie exhorte à la pratique d'exercices de méditation conduisant à vivre en accord avec la nature et la raison pour atteindre la sagesse et le bonheur envisagés comme ataraxie

L’ataraxie (du grec ἀταραξία / ataraxía signifiant « absence de troubles ») apparaît d'abord chez Démocrite et désigne la tranquillité de l’âme résultant de la modération et de l’harmonie de l’existence.


 « L'unité du genre humain, l'égalité des hommes, l'égale dignité de l'homme et de la femme, le respect des droits des conjoints et des enfants, la bienveillance, l'amour, la pureté dans la famille, la tolérance et la charité envers nos semblables, l'humanité en toute circonstance et même dans la terrible nécessité de punir de mort les criminels, voilà le fonds d'idées qui remplit les livres des derniers stoïciens. » (Maurice Denis )
  • Maurice Denis né à Namur le 18 septembre 1916 , mort à Liège le 25 octobre 1978 , est un homme politique belge et un militant wallon
Pour Charles Péguy , « la fraternité est un devoir d'urgence, celui d'arracher les misérables à la misère, plus important selon lui que la notion d'égalité matérielle, qui serait un devoir de convenance »
  • Charles Pierre Péguy (Orléans , 07 janvier 1873 ; Villeroy , 05_septembre 1914 ) est un écrivain , poète et essayiste français . Il est également connu sous les noms de plume de Pierre Deloire et Pierre Baudouin
Pour Jacques Attali : « On peut définir la fraternité comme un ordre social, dans lequel chacun aimerait l'autre comme son propre frère.
  • Jacques Attali est un économiste , écrivain  et haut fonctionnaire français , né le 1er  novembre  1943  à Alger  Ancien conseiller de François Mitterrand
La fraternité est un but de civilisation  pas un état de nature
 
La fraternité est également présente dans la doctrine chrétienne.

En termes de statut il y a égale dignité  de tous les hommes et femmes.

Dans l'Évangile selon Matthieu nous pouvons  lire :

  • Mt 23:3- faites donc et observez tout ce qu'ils pourront vous dire, mais ne vous réglez pas sur leurs actes : car ils disent et ne font pas. 
  • Mt 23:4- Ils lient de pesants fardeaux et les imposent aux épaules des gens, mais eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt. 
  • Mt 23:5- En tout ils agissent pour se faire remarquer des hommes. C'est ainsi qu'ils font bien larges leurs phylactères et bien longues leurs franges.
  • Mt 23:6- Ils aiment à occuper le premier divan dans les festins et les premiers sièges dans les synagogues, 
  • Mt 23:7- à recevoir les salutations sur les places publiques et à s'entendre appeler "Rabbi" par les gens. 
  • Mt 23:8- " Pour vous, ne vous faites pas appeler "Rabbi" : car vous n'avez qu'un Maître, et tous vous êtes des frères.
Le texte de la Genèse  rappelle de manière symbolique que tous les descendants d'Adam et Ève  forment une même famille. ( Frères selon la bible)

  •  •Gn 14:14- Quand Abram apprit que son parent était emmené captif, il leva ses partisans, ses familiers, au nombre de trois cent dix-huit, et mena la poursuite jusqu'à Dan.
  •  •
  •  •Gn 14:15- Il les attaqua de nuit en ordre dispersé, lui et ses gens, il les battit et les poursuivit jusqu'à Hoba, au nord de Damas. 
  •  •Gn 14:16- Il reprit tous les biens, et aussi son parent Lot et ses biens, ainsi que les femmes et les gens
  •  •
  • Gn 29:13- Dès qu'il entendit qu'il s'agissait de Jacob, le fils de sa sœur, Laban courut à sa rencontre, il le serra dans ses bras, le couvrit de baisers et le conduisit dans sa maison. Et Jacob lui raconta toute cette histoire.
  • Gn 29:14- Alors Laban lui dit : Oui, tu es de mes os et de ma chair ! et Jacob demeura chez lui un mois entier.
  • Gn 29:15- Alors Laban dit à Jacob : Parce que tu es mon parent, vas-tu me servir pour rien ? Indique-moi quel doit être ton salaire.

En termes de comportement

C'est une invitation à la fraternité qui consiste à dépasser :
 
les prescriptions de la Loi du Talion  ( « oeil pour oeil, dent pour dent ») pour considérer le prochain comme soi-même :
 
 Il ne s'agit pas seulement de manière négative « de ne pas faire à autrui ce que l'on voudrait pas qu'on nous fit ».
 
Les préséances naturelles ou sociales :

  • Mt 20:16- Voilà comment les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. "  
  • Mt 23:11- Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. 
  • Mt 23:12- Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé.

Les rapports de possession  ou de propriété, par la charité, le partage  et la promotion de la « destination universelle des biens »
 
Les situations d'inimitié  ou de conflit 

  • Mt 5:20- " Car je vous le dis : si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des Pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux.
  •  
  • Mt 5:21- " Vous avez entendu qu'il a été dit aux ancêtres : Tu ne tueras point ; et si quelqu'un tue, il en répondra au tribunal.
  •  
  • Mt 5:22- Eh bien ! moi je vous dis : Quiconque se fâche contre son frère en répondra au tribunal ; mais s'il dit à son frère : "Crétin ! ", il en répondra au Sanhédrin ; et s'il lui dit : "Renégat ! ", il en répondra dans la géhenne de feu. 
  •  
  • Mt 5:23- Quand donc tu présentes ton offrande à l'autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, 
  •  
  • Mt 5:24- laisse là ton offrande, devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère ; puis reviens, et alors présente ton offrande.
  •  
  • Mt 5:25- Hâte-toi de t'accorder avec ton adversaire, tant que tu es encore avec lui sur le chemin, de peur que l'adversaire ne te livre au juge, et le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison. 
  •  
  • Mt 5:26- En vérité, je te le dis : tu ne sortiras pas de là, que tu n'aies rendu jusqu'au dernier sou
  • la violence et les rapports de forces  :
  •  
  • Mt 5:39- Eh bien ! moi je vous dis de ne pas tenir tête au méchant : au contraire, quelqu'un te donne-t-il un soufflet sur la joue droite, tends-lui encore l'autre ; 
  •  
  • Mt 5:40- veut-il te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui même ton manteau ;

La liberté et l’amour sont les formes d'actes et de pensées qui rejettent ce que les autres veulent blesser dans les cœurs
 
Nous sommes prédestiné par Dieu à vivre
dans sa liberté souveraine

2 commentaires:

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