mardi 23 novembre 2010

Evangile du Mardi 23 Novembre 2010; Ce n’est pas l’aspect extérieur du temple qui compte, mais l’authenticité du culte qui s’y déroule.

Saint Luc 21. 5 - 11
Autres lectures du Jour
Apocalypse 14. 14 - 19
Psaume 96. 10.11 - 12.13
Les Saints du Jour : Saint Clément Ier


Lc 21:5-Comme certains disaient du Temple qu'il était orné de belles pierres et d'offrandes votives, il dit :
Lc 21:6-" De ce que vous contemplez, viendront des jours où il ne restera pas pierre sur pierre : tout sera jeté bas. "
Lc 21:7-Ils l'interrogèrent alors en disant : " Maître, quand donc cela aura-t-il lieu, et quel sera le signe que cela est sur le point d'arriver ? "
Lc 21:8-Il dit : " Prenez garde de vous laisser abuser, car il en viendra beaucoup sous mon nom, qui diront : "C'est moi ! " et "Le temps est tout proche". N'allez pas à leur suite.
Lc 21:9-Lorsque vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne vous effrayez pas ; car il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas de sitôt la fin. "
Lc 21:10-Alors il leur disait : " On se dressera nation contre nation et royaume contre royaume.
Lc 21:11-Il y aura de grands tremblements de terre et, par endroits, des pestes et des famines ; il y aura aussi des phénomènes terribles et, venant du ciel, de grands signes.

Les hommes sont toujours admiratifs de ce que leurs yeux découvrent que ce soit un temple, un château, une draperie, un tableau ...   le fruit du travail des hommes 
Mais un pèlerin solitaire bien qu'il soit impressionné par toutes ces sculptures regarde différemment ces magnifiques oeuvres voulues par les hommes.

Mais au delà de notre regard des yeux, portons en notre âme, non pas cette enveloppe mais la foi qu'elle contient.
Lc 21:6-" De ce que vous contemplez, viendront des jours où il ne restera pas pierre sur pierre : tout sera jeté bas. "
Le charme des hommes est rompu, l'amour est rejeté.
Le monde se tourne vers ce qu'il  voit sans aucun doute, le Temple devait être très beau, avec ses colonnes et ses boiseries sculptées, ses draperies brodées, ses revêtements d’or. 
Les pèlerins devaient rester bouche-baie, un peu comme nous le sommes devant la Basilique Saint Pierre de Rome, et un Hindou devant le Taj Mahal.
L’intervention de Jésus vient rompre le charme : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit ». 

Pour les Juifs, ces paroles sont blasphématoires : le prophète Jérémie n’avait échappé que de justesse à la mort pour moins que cela. Ce sera d’ailleurs le motif de condamnation de notre Seigneur. 

Pour le moment, son auditoire ne veut entendre dans ces propos qu’une allusion aux événements de la fin du monde ; aussi les disciples le pressent-ils de leur révéler le temps et les signes avant-coureurs. 
Jésus ne répond pas à leur demande ; il les met plutôt en garde contre ce genre de curiosité malsaine et plus encore contre ceux qui prétendraient y répondre : seul le Père connaît le temps et l’heure ; il ne nous appartient pas de scruter ses intentions. 
« Ne vous laissez pas égarer, nous dit-il en substance, par de soi-disant signes de la fin prochaine du monde : les « tremblements de terre »
et autres cataclysmes naturels, les « épidémies de peste et les famines » et même les « guerres et soulèvements » appartiennent aux conditions de ce monde déchu et ne sont en rien des signes de sa fin. 
Il y en a eu à toutes les époques, et il en sera hélas ainsi jusqu’au bout. 
S’il faut y lire un signe, c’est bien celui du dégât causé par le péché dans la création toute entière.

Au fond Jésus nous annonce qu’il en sera hélas toujours ainsi dans le monde ancien. Aussi le Seigneur ne viendra-t-il pas instaurer les temps nouveaux dans une mise en scène spectaculaire qui amplifierait les catastrophes que nous ne connaissons que trop bien. 

Son retour sera semblable à sa première venue : le Verbe de Dieu naît dans une étable au milieu de l’indifférence et de l’agitation générales, dues au recensement ordonné par l’Auguste empereur. 

Quelques mages en Orient ont vu monter son étoile, mais ils sont apparemment les seuls à l’avoir constaté. Sans doute parce qu’ils sont aussi les seuls, avec les bergers, à avoir le regard tourné vers le ciel et non vers la terre.
« Beaucoup viendront sous mon nom en disant : “c’est moi”, ou encore : “le moment est tout proche”. Ne marchez pas derrière eux ! » 
Tout au long des siècles, bien des voix se sont fait entendre, prétendant apporter réponse aux problèmes qui déchirent l’humanité mais les utopies se sont effondrées les unes après les autres et il en sera ainsi tant qu’il y aura des hommes. 
L’effort de résoudre les problèmes qui se posent à nous à chaque époque est certes louable, mais Notre-Seigneur nous invite à un sain réalisme : si l’homme avait la capacité d’instaurer un monde meilleur, il y a longtemps qu’il l’aurait fait. 
D’ailleurs comment prétendrions-nous changer le cours des événements du monde, alors que nous sommes incapables de gérer notre propre vie ?

Ce que Jésus constate et prophétise du temple de pierre, se vérifie pour le temple que nous sommes. Que d’attention ne portons-nous pas à notre aspect extérieur, notre prestance, notre réputation, notre réussite sociale, etc. Pourtant, de tout cela, « viendra un jour où il n’en restera rien » !
Ce n’est pas l’aspect extérieur du temple qui compte, mais l’authenticité du culte qui s’y déroule.