samedi 14 juillet 2012

Le 14 Juillet

La fête nationale française le 14 Juillet
Elle a été instituée par la loi en 1880, en référence à une double date, celle du 14 juillet 1789, date de la prise de la Bastille , jour symbolique de la fin de l'absolutisme, de la société d'ordres et des privilèges, et celle du 14 juillet 1790, jour d'union nationale lors de la Fête de la Fédération.

C'est un jour férié  en France

C'est en 1879 que la IIIe République naissante cherche une date pour servir de support à une fête nationale et républicaine. Après que d'autres dates eurent été envisagées, le député Benjamin Raspail dépose le 21  mai 1880  une proposition de loi tendant à adopter le 14 juillet  comme jour de fête nationale annuelle.

Si le 14 juillet 1789 (prise de la Bastille) est jugé par certains parlementaires comme une journée trop sanglante, la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790, elle, permet d'atteindre un consensus. Cette date « à double acception » permet d'unir tous les républicain
  • Benjamin Raspail, né le 16 août  1823  à Paris  et mort le 24 septembre  1899 à Cachan  (Seine  actuellement Val-de-Marne ), fils de François-Vincent Raspail dont il partagea l'exil belge et les idées d'extrême-gauche, fut peintre-graveur et homme politique.
  • En 1874, au décès d'Eugène Lavenant, il assura la fonction de maire d'Arcueil  en tant que « premier conseiller inscrit au tableau ». Il fut aussi conseiller général de la Seine .
La loi, signée par 64 députés, est adoptée par l'Assemblée  le 8 juin  et par le Sénat  le 29 juin .
Elle est promulguée en juillet  1880  et précise simplement que « La République adopte le 14 juillet comme jour de fête nationale annuelle », sans indiquer d'année de référence.
A lecture du rapport de séance du Sénat  par Henri Martin en  1880 établissant cette fête nationale éclaire le débat sous-jacent portant sur laquelle de ces deux dates est commémorée le 14 juillet :
  • « M. le rapporteur (Henri Martin, né à Saint-Quentin  le 20 février  1810  et mort à Passy  le 14 décembre  1883 , était un historien , essayiste , romancier  et homme politique  français  de l'Aisne  en 1876, il ne laissa que peu de souvenirs comme homme politique. Il soutint néanmoins le projet de loi voté par la Chambre pour ériger le 14 juillet  en fête nationale  et prononça devant le Sénat un discours en ce sens le 29 juin 1880.) :

Il y a eu ensuite, au 14 juillet 1789, il y a eu du sang versé, quelques actes déplorables ; mais, hélas ! dans tous les grands événements de l?histoire, les progrès ont été jusqu'ici achetés par bien des douleurs, par bien du sang. Espérons qu'il n'en sera plus ainsi dans l'avenir (« très bien » à gauche, interruptions à droite).
Le 14 juillet 1790 a lieu la Fête de la fédération. C'est l'une des nombreuses fêtes révolutionnaires

La « fête de la fondation de la République » est célébrée le 1er vendémiaire  de chaque année, de 1793 jusqu'en 1803.

La France cesse alors de célébrer la Saint-Louis en l'honneur du roi.
Le décret du 19 février 1806 institue la Saint-Napoléon :
En 1849 une fête nationale est célébrée le 4 mai, jour anniversaire de la proclamation ou ratification de la République par l'Assemblée nationale constituante


À partir de 1852, Napoléon III restaure la Saint-Napoléon.
En 1878 une fête nationale a lieu le 30 juin, pendant l'Exposition universelle de 1878  Elle est immortalisée par plusieurs toiles de Claude Monet


Le 14 Juillet 1790
La Fayette, commandant de la garde nationale, prononce celui-ci le premier, au nom des gardes nationales fédérées :


«Nous jurons de rester à jamais fidèles à la nation, à la loi et au roi, de maintenir de tout notre pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le roi et de protéger conformément aux lois la sûreté des personnes et des propriétés, la circulation des grains et des subsistances dans l'intérieur du royaume, la prescription des contributions publiques sous quelque forme qu'elle existe, et de demeurer unis à tous les Français par les liens indissolubles de la fraternité».

Après La Fayette, c'est au tour du président de l'Assemblée de prêter serment au nom des députés et des électeurs.


Enfin, le roi prête à son tour serment de fidélité aux lois nouvelles :

 «Moi, roi des Français, je jure d'employer le pouvoir qui m'est délégué par la loi constitutionnelle de l'État, à maintenir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par moi et à faire exécuter les lois».

La reine, se levant et montrant le Dauphin :

«Voilà mon fils, il s'unit, ainsi que moi, aux mêmes sentiments».