Pages

jeudi 7 octobre 2010

Notre-Dame du Saint-Rosaire (07 octobre)

Psaume 45 (44)
Ceins ton épée sur ta cuisse, vaillant dans le faste et l'éclat va, chevauche, pour la cause de la vérité, de la piété, de la justice.
Tends la corde sur l'arc, il rend terrible ta droite ! Tes flèches sont aiguës, voici les peuples sous toi, ils perdent coeur, les ennemis du roi.
Ton trône est de Dieu pour toujours et à jamais ! Sceptre de droiture, le sceptre de ton règne ! Tu aimes la justice, tu hais l'impiété.
C'est pourquoi Dieu, ton Dieu, t'a donné l'onction d'une huile d'allégresse comme à nul de tes rivaux; ton vêtement n'est plus que myrrhe et aloès.
Des palais d'ivoire, les harpes te ravissent. Parmis tes bien-aimées sont des filles de roi: à ta droite une dame, sous les ors d'Ophir.
Écoute, ma fille, regarde et tends l'oreille, oublie ton peuple et la maison de ton père, alors le roi désirera ta beauté :il est ton Seigneur, prosterne-toi devant lui ! La fille de Tyr, par des présents, déridera ton visage,et les peuples les plus riches, par maint joyau serti d'or.

Vêtue de brocarts, la fille de roi est amenée au dedans vers le roi, des vierges à sa suite. On amène les compagnes qui lui sont destinées; parmi joie et liesse, elles entrent au palais. A la place de tes pères te viendront des fils; tu en feras des princes par toute la terre.
Que je fasse durer ton nom d'âge en âge, que les peuples te louent dans les siècles des siècles.


La fête du Rosaire est célébrée le premier dimanche d'octobre. Elle fut, dans le principe, une simple fête de confrérie.
C'est en 1571, le septième jour d'octobre, qui était le premier dimanche de ce mois, une grâce extraordinaire accordée au peuple chrétien tout entier, vint donner à cette fête un grand éclat.


  • En effet, ce fut le jour où don Juan d'Autriche remporta sur les Turcs la célèbre victoire de Lépante, et sauva ainsi la chrétienté du plus imminent danger. 

  • Le 07 octobre 1751, une grande bataille navale se déroule près de Naupacte - appelée alors « Lépante » - à proximité du golfe de Patras en Grèce. Une flotte « chrétienne », regroupée sous le nom de Sainte Ligue, principalement composée de Venise et de 'Espagne, y affronte la marine  ottomane  
  • Le prétexte étant la prise de Chypre  par les Ottomans en 1570, 
  • La bataille fut une lourde défaite pour les Ottomans, qui perdirent une grande partie de leur marine et près de 30 000 hommes.


  • L'événement eut un retentissement considérable en Europe, car c'était la première fois depuis le XVe siècle qu'un coup d'arrêt était porté à la suprématie ottomane en Méditerranée, et plus généralement à l'expansionnisme ottoman.
Le même jour et à l'heure même du combat, les confréries du Rosaire faisaient à Rome des processions solennelles pour demander la victoire sur les infidèles. 
  • La Confrérie du Rosaire est une association spirituelle dont les membres prient un Rosaire de quinze mystères par semaine (on peut prier un chapelet trois jours par semaine, on conseille de prier un chapelet tous les jours) et sont inscrits dans le registre de la Confrérie.
Le saint pape Pie V, divinement averti de la victoire des chrétiens, la regarda comme une grâce accordée par Marie, à cause des prières ferventes qui lui étaient adressées.

Pour reconnaître ce bienfait, il prescrivit une fête spéciale en l'honneur de la Sainte Vierge.
On inséra donc, par son ordre, cette mention dans le martyrologe, à la date du 7 octobre :
 " Mémoire de Sainte Marie de la Victoire",
que le souverain pontife Pie V ordonna de renouveler chaque année, à cause de l'insigne victoire navale remportée ce jour-là par les chrétiens sur les Turcs, grâce au secours de la Mère de Dieu. 

Dans l'origine cette fête porta donc le nom de Notre-Dame de la Victoire.

Grégoire XIII renouvela en 1573 l'ordonnance de son prédécesseur, et ajouta que désormais la fête aurait lieu le premier dimanche d'octobre, dans toutes les églises où se trouvait un autel ou une chapelle sous l'invocation de Notre-Dame du Saint-Rosaire, et qu'elle porterait ce même nom. La fête était élevée en même temps au rite double majeur.

Un siècle plus tard, en 1671, Clément X étendit cette fête à toute l'Espagne, sans condition, sur l'instante prière de la reine Marie-Anne.
Cette faveur s'étendit peu à peu à d'autres contrées


Et enfin le pape Clément XI, en 1716, ordonna qu'elle fût célébrée par toute la chrétienté, en mémoire de la victoire obtenue en 1715 par Charles VI sur les Turcs, en Hongrie.
Comme pour la victoire de Lépante, les confréries du Rosaire faisaient au moment du combat, des processions solennelles, pour obtenir le secours divin par l'intercession de Marie.
Clément XI, en étendant la fête du Saint-Rosaire à toute l'Église, voulait, dit-il, enflammer le coeur des fidèles, et les encourager à rendre hommage à la Vierge Glorieuse qui ne laisse jamais l'Église sans secours, au milieu des dangers.
Jusqu'au temps de Benoît XIII, les leçons du second nocturne étaient un sermon de S. Augustin, sans rapport direct avec la fête du Saint-Rosaire, Benoît XIII, d'après l'avis de la Congrégation des rites, le fit remplacer par une notice assez étendue sur la dévotion du Rosaire, son origine, son histoire et celle de l'institution de la fête.




Il était réservé au grand et saint pontife Léon XIII de revêtir la dévotion au saint Rosaire et la fête d'un nouvel éclat.

Le 11 septembre 1887 parut un décret de la Congrégation des rites qui, après avoir rappelé que nous pouvons tout espérer de la protection de Marie, si nous sommes fidèles à lui adresser pieusement les saintes invocations du Rosaire, se continue ainsi :

"Notre très Saint-Père. tout heureux de cet empressement unanime, renouvelle ses instances auprès de tous les Pasteurs de l'Église et de tous les fidèles du monde, et les exhorte à redoubler de ferveur et de confiance filiale en persévérant dans ces saints exercices, et à supplier la très auguste Reine de la paix, d'user de son crédit auprès de Dieu, pour détourner l'horrible tempête des temps présents, par la ruine de l'empire de Satan et la défaite des ennemis de la religion, et pour rendre la calme si désiré à la barque mystique de Pierre ballottée par les flots.
C'est pourquoi tout ce qui a été décrété, accordé et ordonné les années précédentes, et dernièrement par le décret de la Sacrée Congrégation des rites, prescrivant de consacrer le mois d'octobre à la céleste Reine du Rosaire, de nouveau il le décrète, l'accorde et l'ordonne.

La fête de la solennité du Saint-Rosaire est déjà en honneur chez les peuples chrétiens, et l'objet d'un culte tout particulier, qui se rapporte à tous les mystères de la vie, de la passion, de la gloire de N.-S. Jésus-Christ, notre rédempteur, et de son Immaculée Mère.


Afin donc de favoriser cette dévotion qui va toujours croissant, afin aussi d'ajouter aux honneurs publics rendus à Marie.
Sa Sainteté Léon XIII, par un privilège dont jouissent déjà plusieurs églises particulières, ordonne de célébrer désormais dans toute l'Église, sous le rite de seconde classe, ladite solennité et l'office de Notre-Dame du Rosaire fixé au premier dimanche d'octobre, en sorte que cette fête ne puisse être transférée à un autre jour, si ce n'est en cas d'occurrence d'un office de rite supérieur ; sauf les rubriques et nonobstant toute disposition contraire."

Ce n'était pas assez pour le zèle et la dévotion de Léon XIII envers Notre-Dame du Saint-Rosaire. L'année suivante, la Sacrée Congrégation des rites rendit un nouveau décret inspiré par la gravité des circonstances. 
Ce décret rappelle ce que le Souverain Pontife régnant a déjà fait en l'honneur de Notre-Dame du Saint-Rosaire, exhorte tous les chrétiens à se conformer pieusement aux ordonnances du Saint-Père, et donne un nouvel office et une nouvelle messe revue et approuvée par Léon XIII lui-même pour cette solennité.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire