Saint Jean 20. 24 - 29
Jn 20:24- Or Thomas, l'un des Douze, appelé Didyme, n'était pas avec eux, lorsque vint Jésus.
Jn 20:25- Les autres disciples lui dirent donc : " Nous avons vu le Seigneur ! " Mais il leur dit : " Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas. "
Jn 20:26- Huit jours après, ses disciples étaient de nouveau à l'intérieur et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant closes, et il se tint au milieu et dit : " Paix à vous. "
Jn 20:27- Puis il dit à Thomas : " Porte ton doigt ici : voici mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté, et ne deviens pas incrédule, mais croyant. "
Jn 20:28- Thomas lui répondit : " Mon Seigneur et mon Dieu ! "
Jn 20:29- Jésus lui dit : " Parce que tu me vois, tu crois. Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru. "
Thomas l'Apôtre ou Saint Thomas est l’un des douze apôtres accompagnant Jésus . Son nom signifie « jumeau » en araméen , tout comme son surnom Didyme, qui en est la traduction grecque .
Thomas appartenait à la tribu d'Issacar, l'une des douze tribus d'Israë Thomas symbolise le doute.
Évangélisateur des Indes, c’est pour avoir construit un palais pour un roi que Thomas est représenté avec une équerre d’architecte.
Il est parfois également représenté avec la lance qui fut l’instrument de sa mise à mort.La tribu d'Issacar est une des douze tribus d'Israël . Elle fut fondée par Issachar , l'un des fils de Jacob.
C'était la tribu à laquelle appartenait l'apôtre Thomas. D'après la tradition juive, les tribus de Zabulon et Issacar ont développé une relation de symbiose , dans le sens où les descendants d'Issacar dédiaient leur temps à l'étude et à l'enseignement de la Torah , tandis que les membres de la tribu de Zabulon travaillaient pour les deux tribus. Ainsi, les uns partageaient le mérite de l'étude tandis que les autres partageaient les fruits de leur travail. Cette image de Issacar et Zabulon continue d'être utilisée dans les temps modernes, notamment dans la société israélienne où les Haredi dédient leur vie à l'étude en recevant des aides financières de l'État.
Face au doute nous sommes tous pareils ; aller de l'avant ou rester sur place
Lors de la résurrection de Lazare, Thomas ne comprend pas ce que va faire le Seigneur et prononce une parole déplacée, qui en même temps révèle son attachement à Jésus. « Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples :
Jn 11:16- Alors Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : " Allons, nous aussi, pour mourir avec lui ! "
Il est prêt à mourir pour le Seigneur.
Lorsque Jésus parle de son ascension et de son intention d’aller préparer une demeure pour ses disciples, Thomas pose une question qui révèle son caractère concret, pragmatique.
Jn 14:5- Thomas lui dit : " Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le chemin ? "
Dans Actes 1:13 Nous retrouvons Thomas avec les disciples et d’autres personnes réunis en train de prier avec persévérance en attendant la Pentecôte.
Ac 1:13- Rentrés en ville, ils montèrent à la chambre haute où ils se tenaient habituellement. C'étaient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d'Alphée et Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques.
Il refuse de croire ses frères qui lui affirment pourtant avoir vu le Seigneur ressuscité ;
Il refuse de croire au miracle de la résurrection ; en affirmant à sa manière qu’il ne croit que ce qu’il voit et en plus ce qu’il touche !
Puis le Seigneur intervient : Il fait un premier miracle en pénétrant dans la maison où se trouve Thomas avec les autres disciples alors que les portes sont fermées ; Il s’adresse à Thomas et lui propose de toucher ses mains et les traces de la croix ; Face à cela, Thomas s’écrie « mon Seigneur, mon Dieu ! »
Jésus ne contredit pas Thomas et lui répond : « Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! »
On peut se demander : quels sont les enseignements de ce passage pour nous ?
La croyance en la résurrection, difficile à admettre par nos esprits concrets, pragmatiques, est un des fondements du christianisme authentique.
1Co 15:17- Et si le Christ n'est pas ressuscité, vaine est votre foi ; vous êtes encore dans vos péchés.
C’est un événement extraordinaire qui confirme les prophéties et qui démontre la victoire de Jésus-Christ sur le dernier ennemi, la mort.
Jésus-Christ prend soin de ses disciples, qu’il a choisis, enseignés. Il ne veut pas que dans l’édifice de la vie de Thomas, il manque un fondement aussi important que sa résurrection d’entre les morts
Après sa résurrection, Jésus continue d’édifier ses disciples s’adressant à eux sur les problèmes, doutes, ... qui les préoccupent.
Il dialogue avec Thomas, avec Pierre lorsque celui-ci était parti pêcher et se détournait de sa mission, avec les disciples sur le chemin d’Emmaüs.
Il suscite toujours chez eux une réflexion et un changement d’attitude.
La réponse de Jésus à Thomas, nous rappelle que pour nous qui croyons en Lui aujourd’hui notre foi est une source de bonheur - « Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! »
A la fin de notre texte, Jean nous rappelle que par la foi nous avons la vie en son nom.
Quelles sont les implications pour nous qui découlent de ce passage :
Dieu nous appelle non seulement à suivre Jésus, mais aussi à acquérir (si ce n’est pas fait) des fondements solides dans notre foi pour être en mesure de le servir.
Croire en la résurrection de Jésus-Christ fait partie de ces fondements; Est-ce que dans les réunions de nos assemblées nous enseignons ces fondements solides de la foi évangélique ou est-ce que nous prêchons un Dieu qui nous aime sans autres précisions ;Est-ce que dans notre annonce de l’évangile nous parlons à notre prochain de ces fondements nécessaires à un bon départ dans la vie chrétienne ?
Ce n’est pas toujours bien reçu. Regardez : lorsque Paul a parlé de la résurrection aux Athéniens, ceux-ci se sont moqués de lui et ont interrompu la conversation.
Cependant il faut présenter toute la vérité de l’Evangile.
Ma prière pour nous tous est que, comme Thomas, nous puissions dire du fond de notre coeur à Jésus-Christ, : « mon Seigneur et mon Dieu ! » et le servir avec ferveur et fidélité